Blazers 49 : Le journal des culturés : Une vérité qui derange
Le journal des culturés présente :
AL GORE : Il va sauver la planéte ( enfin c'est ce qu'il dit... )
Petit retour sur un DVD d'utilité publique : An unconveniant truth, le docu réalité avec al Gore, qui au cours d'une de ses conférences sur le rechauffement de la planète, se lance dans une vaste tentative de seduction, pour convaincre le globe que c'est bien lui, l'homme de la providence. Dommage que cette révélation lui ait été assénée après son départ de la vie politique active américaine. Néammoins l'entreprise est louable, et le film entre nos mains : visionons donc...
Il aura suffi d'une projection d'Indigènes pour que le gouvernement, sous l'impulsion d'un Jacques Chirac ému, s'engage enfin à "décristalliser" les pensions des tirailleurs africains. Gageons qu'il faudra un peu plus que la projection réservée aux députés à l'Assemblée Nationale pour que change la politique gouvernementale, et donc industrielle et énergétique de la France. Passées les belles déclarations de principes ("notre maison brûle et nous regardons ailleurs"), les contraintes économiques (réelles ou supposées) et le poids des lobbies tuent le plus souvent dans l'œuf toute vélléité d'application concrète et rapide.
Reste que la sortie très médiatisée d'Une vérité qui dérange de Davis Guggenheim, appuyée sur une campagne de grande ampleur ne pouvait qu'aller dans le bon sens, celui d'une prise de conscience des citoyens : les citoyens qui seuls peuvent faire pression sur leurs élus pour infléchir les orientations publiques ; les citoyens qui par leurs habitudes de consommation sont aussi les acteurs de toute action d'ampleur. Dans la veine "do it yourself", le site officiel délivre ainsi une série de quelques "gestes simples pour sauver notre planète".
Quant au documentaire lui-même, il a des défauts ( beaucoup trop ) et quelques qualités : on passera sur la success-story à l'américaine bâtie autour du personnage d'Al Gore, on tentera d'oublier le côté très formaté de la mise en scène, pour retenir la force pédagogique du propos. Les images, schémas, animations en trois dimensions convoquées par Al Gore lors de ses conférences ont une capacité de conviction qui dépasse les habituels discours des climatologues. Le film peut ainsi servir de support tout à fait adéquat dans le cadre de diffusions dans les lycées et collèges. Mais la question qui fache est la suivante : Entre deux flash backs larmoyants et deux piques à peine voilées à l'administration Bush, Al Gore nous assène ce grand constat : Bande d'idiots, si vous aviez voté pour moi, et pas pour cet alcolo de texan, j'aurais pu sauver la planète et les Etats-Unis, Damned! Le pouvoir de conviction, sur le fond, est indéniable, et le discours est éloquent. Mais sur la forme, l'auto investiture de Gore dans le role du super pompier de la planète fait sourire. Ce sont les démocrates qui jubilent. Finalement le gore qui nous convainc le plus, c'est encore le blondinet s'enfilant des Bloody mary en composant sur son synthé: le sieur Martin, qui n'a pas fait grand chose pour l'écologie, mais beaucoup pour la techno pop. ( 6/10 )
Gordon ( pas flash ) des Chicago Bulls a pris en main la fin de match et offert à Portland une défaite à domicile dont on se serait bien passé. Certes de deux petits points, certes au terme d'un match décent, mais on espérait une victoire, et c'est dommage. Ben Wallace était de retour chez les Bulls, mais n'a pas marquer le moindre point. Comme d'habitude chez les Blazers, c'est la trilogie Zach/Roy/Jack qui a fait l'essentiel, comme c'est surprenant!
Les Bulls ont eu le dernier mot
PORTLAND - CHICAGO 86-88
PTS : HINRICH (Chi) 33
RBS : WALLACE.B (Chi) 12
ASS : HINRICH (Chi) 5
Bilan : 20V 29D