BLAZERS 13 : Telechargement criminel
L'internaute qui telecharge des films ou des albums sur Internet est il un criminel en puissance?
Selon la loi, au jour d'aujourd'hui, et selon de nombreux producteurs et les maisons de disque, il en est bien ainsi. Ces internautes seraient en train de tuer lentement mais surement le marché du disque ou du film, et participeraient donc à une vaste entreprise de démembrement des propositions culturelles.
Ce constat ne tient pas compte de la réalité : le telechargeur compulsif, qui se procure cinquante Cds par mois et un film par jour, voire plus, irait il acheter à la Fnac, ou irait il au cinema, pour satisfaire son immense appétit, s'il venait à se retrouver dans l'impossibilité de telecharger? Bien sur que non. La très grande partie des films et albums téléchargés ne seraient jamais achetés par les personnes qui se les procurent "illégalement". Interdire un internaute de telecharger trente albums ne signifie pas qu'il ira le mois suivant en acheter trente chez le disquaire. En fait, le Peer to Peer a seulement exacerbé et rendu universel le vieux système d'entraide de la cassette echangée dans les cours de récré : le tout à l'echelle planétaire, avec un accès quasi illimité au niveau des ressources, mais rien de plus. Si aucun ami ne pouvait nous faire une copie cassette, pour nous faire découvrir un album ou un artiste, nous n'allions pas pour autant acheter l'original. La copie virtuelle, en fichier mp3 ou avi, est juste un acte de consommation isolé dépourvu de tout potentiel d'achat, dans la grande majorité des cas.
Au contraire, la possibilité d'écouter beaucoup plus dope probablement le monde des concert en live, ou les ventes de DVD, pour les vrais bons films. L'accès à la découverte est la meilleure des choses qui puissent arriver à beaucoup d'artistes : peu de gens peuvent se permettre de dépenser vingt euros juste pour vérifier une rumeur, ou jeter une oreille sur un artiste encore inconnu. Le Peer to Peer est la meilleure arme pour tous ces vrais bons artistes encore peu renommés, qui vont pouvoir faire la nique aux majors et bénéficier d'une publicité immense, sans coût. Quand aux grandes majors, regardez donc le train de vie des divers Coldplay, U2, et consorts, qui sont pourtant piratés chaque jour des dizianes de milliers de fois, pour comprendre que les bénéfices restent à la limite de la décence. La vraie leçon du telechargement sur Internet, c'est que toutes les productions artistiques de piètre valeur, aussi bien dans le contenu que dans le contenant ( pour vingt euros un simple cd sans même un livret complet, est une belle arnaque, on non ? ), ne peuvent plus imposer un achat exorbitant auprès des clients trop souvent considérés comme de simples vaches à lait. Dialoguer sur ce sujet, c'est certes protéger la valeur et le travail des artiste, mais c'est aussi et surtout revoir au plus vite les modalités d'accès à la culture du plus grand nombre, régulièrement brimé ces temps derniers, pour des raisons économiques ou à cause de l'hégémonie de majors sans scrupules qui étouffent le sous bois indépendant.
Un point sur le match de cette nuit : Les Blazers, comme d'acoutumée, ont plus ou moins raté l'entame du match contre New Jersey. 10 points de retard dès le premier quart, et une équipe à la merci des passes en cascade de Jason Kidd et des capacités offensives de Carter. Mais en seconde période, branle bas de combat : d'un coté, deux ou trois individualités qui s'époumonent dans un show personnel peu inspiré, de l'autre une équipe soudée, même si sans grande star, et guidée par un Randolph impérial dans la dernière minute, et un Jarret Jack auteur de points précieux dans les moments de doute. Les Blazers 2006/2007 sont capables de prestations collectives, et de gérer, pour gagner, dans la toute fin du money time. Une grande nouveauté, qui pourrait bien être la clé de cette saison, et permettre d'envisager, soyons fous, une place dans les play offs dès le printemps prochain. A noter que le veteran de Portland, désormais chez les Nets, Cliff Coco Robinson, n'a pas pu jouer et est resté sur le banc, encore légèrement blessé.
Randolph se débarasse des Nets en seconde période
PORTLAND - NEW JERSEY 100 - 97
PTS : CARTER (New) 35
RBS : COLLINS (New), RANDOLPH et ALDRIDGE 8
ASS : KIDD ( New ) 14
Bilan 6V 7D