Blazers 58 : ALEX GOPHER - Vous avez dit french touch?

Publié le par DEVOTIONALL

Alex Gopher est un des grand prêtres de l'electro à la française, un des chefs de fil de la french touch, à cette particularité que les fidèles ne se bousculent pas à sa paroisse. En tous les cas beaucoup moins qu'à celles des Daft Punk et autres Air. Ironie du sort, le duo parisien sort son nouvel opus en même temps que celui de Gopher, ce qui nous promet de belles heures en prespective...

Même s’il est toujours médiatiquement resté au second plan du courant que fut la French Touch, Alex Gopher en est peut-être la meilleure incarnation. La preuve, il possède un curriculum vitæ en forme de hall of fame. Son premier groupe, Orange, fut fondé avec Jean-Benoît Dunkel et Nicolas Godin avant qu’ils ne deviennent Air. Responsable avec Étienne de Crécy de l’album fondateur Superdiscount et du label Solid, il a aussi collaboré en tant qu’ingénieur du son avec des artistes plus grand public tels qu’Étienne Daho ou Benjamin Biolay. Son parcours artistique solo, lui aussi brillant, fut unanimement salué avec deux albums de grande qualité. Mais, malgré l’estime et le succès public mérités de You, my Baby and I et Wuz, il n’a pourtant pas encore réussi à obtenir la place de tout premier plan qu’il mérite.

C’est là tout l’enjeu de son nouvel album éponyme qui, musicalement, se caractérise par une influence forte de la pop des années quatre-vingt et un très net recul de l’instrumentation électronique. Hélas, une telle description ne rend pas justice au travail effectué par Alex Gopher. Les projets de revival eighties pullulent et on ne compte plus les artistes électroniques désireux d’obtenir une crédibilité en abandonnant leurs machines au profit d’instruments plus traditionnels. Et Alex Gopher n’est certainement pas un disque truffé de procédés artificiels destinés à taquiner la hype à tout prix avec des sons à la mode ou des postures arty. Non, cet album est avant tout la tentative de résurrection par un artiste électronique des sons qui l’ont influencé.

Passons rapidement sur les invités de luxe qui figurent au générique de ce disque où on entendra les voix de Air ou Helena Noguera ainsi que la guitare d’Olivier Libaux. Les guest-stars chevronnées ne font pas les bons albums .Mais force est de constater qu’Étienne de Crécy, en producteur chevronné, a su mettre en valeur les qualités de chacun.

Cependant, la véritable surprise de cet album, c’est la voix de celui qu’on ne connaissait que comme artiste électronique. Alex Gopher chante en anglais avec une perfection proche de David Byrne. Sa voix est magnifiquement mise en valeur lors des morceaux les plus dynamiques du disque (Out of the Inside, Brain Leech, Carmilla), tellement réussis que leur écoute ne suscite qu’une question : pourquoi personne n’avait pensé à les composer avant ? Si les titres plus calmes (Nasty Wish ou Boulder Colorado) manquent peut-être un peu de relief, l’album tout entier s’impose comme une évidence. Chaque mélodie coule de source, toutes les chansons paraissent familières à l’oreille sans pour autant donner dans le déjà-entendu.

Alex Gopher

Et à coté de cela, AIR sort son nouvel album, Pocket Symphony, dans une semaine. Si Gopher est un peu plus poppy, un peu plus jouissif, s'il semble s'amuser un peu plus, le duo electronique ne change rien à sa recette gagnante. Grande classe et ambiance feutrée, le tout illuminée par de belles interventions vocales ( Jarvis Cocker... ), il y a fort à parier que la nouvelle mouture ne decevra pas les fans de la première heure, même si nous pouvons juste regretter l'absence de réelles prises de risque : Air tarde à se renouveller vraiment. Quoi qu'il en soit, l'appellation "french touch", tombée quelque peu en panne de branchitude, ces temps derniers, semble dans le fond encore d'actualité. Après le camembert, le beret et la baguette, n'oubliez pas d'ajouter un beau synthé au franchouillard caricaturé : il en est particulièrement digne.

                                                              Les blazers se sont inclinés lourdement cette nuit à Seattle : Pas de jeu, aucune volonté de lutter, une caricature de l'équipe que nous suivons depuis le début de cette saison. Ici, ce n'est pas un problème d'inexpérience, mais d'envie de lutter : rien de tout cela cette nuit, le néant total, une rencontre à oublier, en souhaitant que les Blazers n'aient pas choisi de perdre délibérément les matchs d'ici la fin de saison pour être avoir plus de chance de récupérer de bons joueurs au draft : l'honneur se doit d'être sauf, dès jeudi contre Charlotte.

Les blazers ridicules et éteints, complétement...

SEATTLE - PORTLAND   97 - 73

PTS : LEWIS (Sea)   29

RBS : ALLEN et COLLISON (Sea)   10

ASS : RIDNOUR (Sea)   8

Bilan : 24V   34D

Publié dans Blazers

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