FRIDA HYVONEN : Silence is wild

Publié le par DEVOTIONALL

                                             CD OF THE WEEK

Chaque lundi, l'album le plus attendu de la semaine, ou le meilleur, c'est au choix. A vingt euros le cd, autant savoir ce qui vous attend...

FRIDA HYVONEN : Silence is wild



Cette semaine, cap sur la Suède, comme s’il ne faisait pas encore assez froid ! On y retrouve FRIDA HYVONEN, une chanteuse d’un peu plus de trente ans, qui est en train, dans l’anonymat le plus total, de gagner en épaisseur ( pas en poids, en talent ! ) et de se tailler une place parmi les plus belles et émouvantes voix du moment. Son premier album, en 2005, avait réussi à séduire quasiment tout le monde dans son pays natal, mais inutile de le chercher de par chez nous, nous l’attendons encore…Elle écume depuis les salles de concert scandinaves avec son piano où son charme et son lyrisme opèrent formidablement. Ambiance romantique et glauque à souhait, Frida ne vas pas vous donner une pêche d’enfer, juste vous faire réviser votre conception du beau en musique. Fin 2005, elle s’est donnée à faire pour enregistrer la bande son d’un spectacle chorégraphique : encore une œuvre confidentielle qui ne jouera pas en sa faveur pour une éventuelle postérité au niveau mondial. Non, pour ce qui est de la reconnaissance de ses contemporains, la blondinette devra plutôt compter sur son second vrai disque, sorti il y a quelques jours sans fanfare ni trompette. Mais comme au blog, on laisse trainer les oreilles un peu partout, il n’est pas non plus totalement passé inaperçu !

SILENCE IS WILD, tel est son nom. A la croisée des chemins entre son ami Jens Lekman et le piano enchanté d’Erik Satie, l’univers de Frida a beaucoup d’atouts pour en bouleverser plus d’un. Le décor est planté : lumière tamisé et public respectueux, un piano lunaire qui déroule ses notes et une voix irréprochable qui est capable, rien qu’en modulant les sons et les syllabes, d’évoquer un univers en partant de rien, comme sur « Shangai », où les inflexions de Frida vous emmènent de suite en Chine. Les temps forts ? Assurément un très grand « Ennemy within », qui hésite entre le mélancolique et l’euphorique, et finit dans le sublime. « Dirty dancing » qui ouvre l’album et annonce de suite la couleur : on assiste à l’explosion d’une artiste, qui construit ses morceaux avec un talent épatant et les chante mieux encore ! « Highway 2 U » également, où comment faire des vocalises exceptionnelles sans gonfler son public et en faire de trop ( leçon pour l’islandaise agaçante, Bjork bien entendu ). Les temps faibles ? Très peu, voire pas du tout. Le silence sauvage de Frida Hyvonen fait mouche et soulève une question qui mérite qu’on y réfléchisse : a-t-on entendu cette année plus belle voix au service de plus belles mélodies ? Je m’adresse aussi à vous, car pour ma part, je n’en ai pas le souvenir… (8/10)

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Bwaif...
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