ULTIMATE SPIDERMAN 2 ( Face à face )

Publié le par DEVOTIONALL

La collection « Deluxe » s’enrichit donc d’un nouvel album avec ce ULTIMATE SPIDERMAN 2, qui fait suite au premier tome paru l’an dernier. Ce qui est toujours aussi positif, c’est que puisque le concept de cette série est de reprendre les aventures du tisseur depuis les origines à nos jours, mais avec une approche plus moderne et contemporaine, tout le monde, ou presque, peut prendre le train en marche sans se fourvoyer dans l’héritage parfois confus du passé. Brian Bendis et Mark Bagley sont toujours aux commandes, ce qui n’est pas surprenant puisque les deux compères ont battu ensuite un record de durée consécutive sur un même titre Marvel. Bagley, c’est cette façon de dessiner sans fioritures, dans un style classique mais expressif, avec un petit bémol pour ce qui est du visage des ses personnages ( souvent très ressemblants ). Bendis lui aime jouer avec les dialogues, les rendre cinématographiques et percutants, et prendre ses distances avec la « continuity » de Marvel pour en réécrire l’histoire à sa façon.

Dans ce second volet, le jeune Parker ( 15 ans ) est toujours au lycée, et le nombre de ses ennemis augmente. Nous retrouvons là le docteur Octopus, victime d’un accident de laboratoire et depuis muni de tentacules métalliques meurtriers. Mais aussi Kraven, un chasseur hors pair qui officie en direct à la télé dans un show hebdomadaire, et qui propose à son public la capture du monte en l’air ! Sans oublier le retour du Bouffon Vert, père de Harry Osborn, un des meilleurs amis de Peter Parker, plus fort et plus retors que jamais, avec un atout de taille : il connaît la double identité de l’Araignée ! Tout ça avec bien sur en toile de fond les émois amoureux d’un ado qui découvre le monde des adultes et subit en même temps les brimades de son état d’ado ( et les punitions de sa tante qui voit d’un mauvais œil ses virées nocturnes, sans en connaître le motif ! ). C’est aussi ce qui fait la force et la faiblesse de la série : un coté insouciant, retour aux sources, un vaste terrain vierge encore à défricher sur lequel tout peut arriver à Peter, le pire comme le meilleur. Un apprenti super héros qui peut grandir avec son lectorat. Mais aussi des dialogues qui dérapent parfois, dans un excès de jeunisme, et qui même s’ils font souvent sourire, peuvent aussi exaspérer par leur coté négligé et argotique. Au total, ce sont cette fois ci pas moins de 14 épisodes consécutifs qui nous sont proposés, dans un superbe album grand format, pour un prix certes de 28 euros, ce qui n’est pas non plus une somme modique. Toutefois reconnaissons la qualité de l’objet, artistiquement et matériellement. Si vous aimez le tisseur, vous pouvez vous laisser tenter ! (7/10)


Face-à-face

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