99F : Le piètre film de Jean Kounen

Publié le par DEVOTIONALL

 

Non, je ne ferais pas de ce film une affaire personnelle. Même si, je l’admet, mon ressentiment pour ce tâcheron sans talent qu’est Frédéric Beigbeder a toujours été évident. Rien à voir avec le fait qu’il m’est grillé mon taxi sans même s’excuser, un soir d’automne, il y a de cela plusieurs années, à Paris. Le pauvre avait froid et devait presser l’allure, et il ne pouvait pas ( encore ) me reconnaître, Devotionall n’étant pas encore à l’époque une marque déposée sur le web et le plus raffiné analyste en matière d’actualité indispensable. Non, je lui en veut pour son culot, celui de nous faire croire que n’importe quel écrivaillon peut devenir une célébrité rien qu’en ternissant des volumes entiers de sa piètre prose, de célébrer la société du paraître et de la consommation de masse en prétendant la vilipender bien gentillement, de faire passer pour de l’audace, voire du talent ( ! ) de simples gimmicks de publicitaire sans scrupule. Beigbeder n’a jamais eu de style ou d’idées propres, et encore moins de déontologie. Il n’est que notre pendant national à Brett Easton Ellis, la verve et les capacités en moins. Un copiste, un manuel besogneux de l’écriture, que notre époque so superficial a encensé comme un de ses fils spirituels. Beigbeder n’aura jamais le nobel de littérature, mais il ne s’en cache pas : l’important pour lui, c’est d’avoir les clés des studios de Canal pour que sa tignasse faussement negligée puisse reluire à la lumière des projecteurs. Un ecrivain, un vrai !
Alors voilà, de son nullissime 99 francs, un film a été tiré. Adapté par le piètre Jean Kounen avec dans le role titre un Dujardin qui dégringole dans mon estime au plus bas étage possible; quoi que depuis OSS il n’était pas déjà bien haut. Un film d’une vacuité exceptionnelle, d’une inutilité bouleversante. Comment peut-on obtenir des financements pour monter une telle daube, alors que même le film des vacances de mon voisin cul de jattes présente plus de cohérence dans le propos, et plus d’à propos ? Le synopsis, c’est le suivant :
Octave ( Beigbeder en somme, Dujardin dans le film ) est le maître du monde : Octave exerce la profession de rédacteur publicitaire. Il décide aujourd'hui ce que vous allez vouloir demain. Pour lui, "l'homme est un produit comme les autres". Octave travaille pour la plus grosse agence de pub du monde : Ross & Witchcraft surnommée "La Ross". Il est couvert d'argent, de filles et de cocaïne. Pourtant, il doute. En gros, c’est crédible, autant que l’Italie en finale de coupe du monde de rugby. C’est filmé à l’emporte pièce par Jean Kounen qui vise semble t’il une diffusion sur MTV sous forme de mini séquences subliminales, je ne vois pas d’autres explication. C’est nul, chiant, prévisible, un rien prétentieux et sans aucun fond véritable. Le pire dans cette histoire, c’est que Beigbeder n’a jamais eu d’autres envies que de s’y vautrer et de ne jamais le quitter, ce monde. Sans lui il n’est et ne serait rien. Un pur produit, un slogan, une duperie. Et ce film, une merde. ( 2/10 )



La perruque de Dujardin est à l'image du film : ratée et pas crédible pour un sou

Publié dans AU CINE CE SOIR

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P
Merci du conseil, encore un film à ne pas aller voir. Moi aussi je n'aime pas du tout FB, et encore moins sa tête à claques 
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D
Quand c'est de la merde, c'est de la merde.Je compare car Bègue-Benet aime pratiquer le naming et ecrire des trames pseudo modernes et flirtant avec le trash. Mais en pire, sans sel, sans talent, sans rien. Marketing jusqu'au bout des ongles, et en plus auteur de 99F. A mourir de rire, si ce n'était aussi nul.
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S
Il y va pas par quatre chemins, le Devo... je ne suis pas non plus très fan de Beigbeder, et encore moins de Jan Kounen, mais là ;-) SysTooLPS : Comment comparer BE Ellis à Beig?
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