IAN BROWN "The world is yours"

Publié le par DEVOTIONALL

10 ans après la fin de l’aventure avec les STONE ROSES, IAN BROWN a recruté du lourd pour son 5° album solo. On trouve ainsi pèle mêle Shinnead O’Connor ou deux anciens Sex Pistols parmi les contributeurs. Hélas ce THE WORLD IS YOURS est gâché par des paroles on ne peut plus plates, et des arrangements qui manquent de saveur. Les guitares sont mollassonnes et les cordes pré enregistrées manquent d’âme. Pour les envolées lyriques et la chair de poule sur les bras, vous êtes priés de repasser.
 
Brown a souvent su jouer avec dextérité de sa fascination pour la religion, souvent voilée par un mysticisme fumeux acquis à grand coup de fumette. Ici il finit par se parodier lui-même, et la machinerie habituelle tourne en rond et on s’ennuie ferme. On notera parmi les affirmations les plus transgressives de ce disque, des choses du genre : one law for the rich and another for the poor, you get what you give, homeless kids just need love. Oh Yeah!
 
Sur Save us, morceau apocalyptique, Brown s’en prend à ceux qui ignorent les enfants africains. Dans Illegal Attacks, il dénonce avec Shinead les croisades modernes pour le pétrole. De nobles sentiments, rien à redire sur ce point, mais exprimé avec la hargne et l’originalité d’un Phil Collins ou d’un Chris Martin. Bref, très inoffensif. C’est quand il abandonne le manteau du Christ, pour flirter avec son image de bad boy qu’on l’apprécie le plus. Sur Sister Rose, le voilà qui menace une improbable déesse féministe. Goodbye to the broken est un règlement de compte sur fond de cordes, destiné à une ancienne flamme, ou un ancien compagnon de groupe ? L’album est de facture moyenne, ne se transcende jamais et se contente du service minimum. Ian Brown nous avait appris à aimer ses rugissements, toutes canines dehors. On croirait presque l’entendre ronronner, dans ce nouvel opus. Dîtes moi que je me trompe… (6/10)


Du petit Ian Brown, en définitive.

Publié dans MUSIC

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