devotionall : la biographie (3)

Publié le par Maniette

DEVOTIONALL : La biographie (3)

 

La dolce vita

 

En septembre 2000, Devotionall décide donc de partir pour l'Italie, l'idéal pour se ressourcer complétement. il decroche un poste d'assistant de langue française dans un lycée de Ostia ( litoral romain ) et met tout de suite une grande distance entre les lieux et les personnes qu'il cotoyait auparavant en France. Pouvant rester des semaines entières sans lire un journal ou regarder la télé française, il n'éprouve pas la moindre once de nostalgie pour Lille et s'avère bien trop occupé par la vie romaine, où il semble très vite avoir trouvé sa juste mesure. "- Dès le premier soir, j'ai eu la certitude qu'il y avait beaucoup à faire ici. Tout était plus en accord avec ma vision du monde, à sa juste dimension. Pour la première fois de ma vie, et la dernière, j'allais au boulot le matin en étant heureux d'y aller! J'y allais même quand je ne bossais pas, juste pour y retrouver des amis et m'amuser un peu."

Devotionall, outre le poste d'assistant, se voit chargé d'une promotion, suite à l'incident cerebral d'une collègue de français, en octobre, et des cours de pré professionalisation. L'aspect financier est interessant, et l'insertion dans la nouvelle réalité est à la limite du parfaite. Entre la mer et rome, la vie nocturne et les pizzas, il lui reste peu de temps pour traduire en italien un petit recueil de nouvelles, Boder line, qui sera publié ensuite en épisodes sur le Giornale di Ostia. " - En deux ans d'Italie, mon compte en banques a gonflé sensiblement. Ce qui n'était pas pour me déplaire..." Toujours au lycée, Devotionall fait la connaissance de Filomena, qui remplace la professeur en convalescence "- Filomena est une personne exeptionnelle et décisive pour ma propre personne. Elle est l'exemple que l'on peut, passés les 35 ans, continuer à être une personne jeune, dynamique,séduisante, différente, être mariée avec des enfants et maintenir une indépendance et une personnalité de jeune idéaliste. Ce fut pour moi une révélation, qui est toujours pensé que la vie s'arrétait vraiment à trente ans. Si elle y était parvenue, je devais pouvoir y parvenir moi aussi. elle m'a appris une chose importante :accepter le fait que les années passent, et que il peut même y avoir une vie avant la mort!"

Plus mur, plus décidé que jamais à ne jamais s'abaisser à devenir terne comme la grande partie du reste de son entourage, Devotionall réussit à faire renouveller son mandat en Italie, et trouve un lycée de rome pour lui offrir un poste de professeur contractuel lors de la seconde année. Mais les choses se gatent toutes seules, lentement mais inexorablement "- il fallait commencer à penser au futur. Je ne pouvais pas vivre indéfiniment de contrat précaire à Rome, je savais que le risque était d'y rester au chômage, très vite, et de rentrer en France sans pouvoir y trouver de travail. Il fallait que j'entre définitivement dans la vie active, faire comme les autres, alors que seul passer le temps m'interesse vraiment, pas travailler."

Un problème de logement et des déboires avec la mafia finissent d'instaurer un climat de malaise. après avoir loué un  nouvel appartement à Ostia, commencent deux mois invraissemblables. "- J'ai pris un appart à une brune très méditérannéenne, une garce aux seins exagérés. Le premier jour, dès mon arrivée, j'ai eu droit à un scénario typique de film X, le genre de chose que l'on ne pense ne voir qu'à la télé, mais qui existe parfois dans la vraie vie, je confirme! Quel accueil, pour la première fois j'ai bien failli ne pas être à la hauteur avec une femme tant ce fut intense. Mais bon, juste failli, bien sur. Je me suis vite repris." Le problème étant que cette aimable demoiselle était aussi une call girl de luxe sur le litoral, fille de mafioso, et que deux mois plus tard, Devotionall du laisser son appartement en toute hâte "-mais j'ai quand même pu emmener pas mal de trucs qui étaient pas à moi, une petite indemnité de départ..."

La rentrée en France est délicate, Devotionall voit se dessiner pour la première fois le spectre du chômage "-Heureusement que j'ai pu travailler en été pour la mairie de Saint Quentin, je n'ai pas eu le temps de gamberger... Mais il semblait improbable de s'en sortir ainsi, alors j'ai pensé déposer une candidature pour enseigner l'Italien dans l'académie de Amiens, où on cherchait des enseignants, sur le journal. Il n'y a pas de sot métier, et puis je m'étais déjà fait la main à Lille dans le privé, et en Italie, donc j'ai postulé pour être prof, plus par inertie que par conviction. Prof, c'est être larbin de parents irresponsables, et ça ne pouvait pas être ma vocation de base." La candidature fait mouche, et dès septembre 2002, voici Devotionall nommé dans un collège et un lycée à Amiens. Sans aucune préparation, appelé le jour de la rentrée, il se retrouve propulsé dans un monde nouveau, celui de l'éducation à la française. "- Les profs sont souvent arrogants et pédants, mais pas bien méchants. C'est la seule caste où un jeune de 25 ans a le devoir de tutoyer au premier contact un vieux de 60, ça fait branché, très prof progresiste. Je trouvais ça con, mais le niveau global des autres profs m'a vite rassuré sur mes propres capacités."

La vie à Amiens, Sabrina, le capes, c'est à suivre.

 

 

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