ANIMAL COLLECTIVE : Merryweather post pavilion
CD OF THE WEEK
Chaque lundi, l'album le plus attendu de la semaine, ou le meilleur, c'est au choix. A vingt euros le cd, autant savoir ce qui vous attend...
ANIMAL COLLECTIVE : Merryweather post pavilion
Pas facile d'alimenter cette rubrique dédiée aux nouveautés musicales, en ce début janvier. Car il faut bien le dire, ce n'est pas la période propice aux sorties les meilleures, et ce n'est que dans les prochains jours que la production musicale va retrouver des couleurs, avec un bon paquet d'albums attendus. Parmi ceux ci, signalons le neuvième album du groupe ANIMAL COLLECTIVE, qui s'intitule "Merryweather post pavilion". Comme d'habitude, il faudra s'apprêter à découvrir une texture sonore des plus audacieuses, une sorte de grande collision entre le classique et l'impertinence, la rhytmique tribale et le tout electronique. Très nombreuses couches vocales qui se répondent en écho, boucles electro répétitives qui lorgnent du coté de l'obsession, la recette est encore une fois puisée dans un grand fatras d'inspiration diverses, et donne un disque déroutant pour les non initiés, voire dérangeant et irritant; mais quand on insiste et se laisse prendre au jeu, on découvre une cathédrale curieusement bâtie mais qui nous change plaisamment du consensus actuel. Car les expérimentations d'Animal Collective n'oublient pas non plus de se revêtir des atours de la pop, et une fois entrées en tête, elles ont tendance à y rester. Les new yorkais n'ont aucune chance de virer grand public avec le nouvel opus, ni de gagner des hordes de fans improvisés, mais ils sauront garder leurs fidèles et persévérer dans leur intransigeance et le sillon jusque là creusé. Une des découvertes à faire en ce début 2009, si vous ne connaissez pas encore, et si vous prenez le risque d'être surpris par ces chansons qui me font penser à ces boules de couleurs qu'on suçaient étant enfant, et qui changeaient de couleurs à chaque tour en bouche ( et qui auront été la cause d'un nombre incalculable de cancers des dernières années...). (6,5/10)
La pochette fera vomir, par contre...