DISCO ( De F.Onteniente )

Publié le par DEVOTIONALL

Je me suis déjà fait avoir avec Camping, ce film consternant sorti l’an dernier qui est à l’humour ce que Bernard Montiel peut être à l’histoire de la télévision. C'est-à-dire bien peu de choses. Et bien voilà que ça recommence. Puisque j’apprécie Dubosc dans ses spectacles, voilà qu’il me vient l’idée saugrenue qu’il va enfin marquer un film de son empreinte, un vrai bon film comique, une vraie comédie capable de proposer une alternative à l’actuel diktat culturel des « Chtis ». Didier Graindorge, dans ce film, est un glandeur chômeur un peu pathétique, mais qui fut autrefois une star des concours de disco dans les discothèques du Havre et de la région. Son pseudo : Didier Travolta. Passons… Pour offrir des vacances en Australie à son fils, qui est resté vivre en Angleterre avec sa mère, le Travolta normand décide de reprendre du service avec ses compères d’autrefois, pour remporter un concours local. Si vous percevez dans l’air comme des effluves de Podium, cette autre comédie autrement plus enlevée, c’est fort naturel, ça y ressemble même beaucoup. Mais en bien moins drôle.

Franck Dubosc est en pleine forme. Il danse bien le disco, en fait des tonnes, mais toujours de manière monothématique, sans jamais réussir à sortir une seule fois de son personnage de tendre branleur raté mais attachant. D’ailleurs DISCO tourne vite au one man show tant on sent le manque d’inspiration du réalisateur et l’évidente panne de créativité. Pourtant la distribution est loin d’être mauvaise, avec des pointures comme Depardieu ( qui s’amuse beaucoup, tant mieux pour lui ) ou Isabelle Nanty ( qui joue juste mais qui physiquement s’effondre inéluctablement avec le temps…) Samuel Le Bihan joue au Besancenot en costume moulant à paillettes, pris qu’il est entre une grève syndicale dont il est le meneur, et le concours de danse. Reste la satisfaction de retrouver Emmanuelle Beard et son regard envoûteur. Tant qu’elle garde les yeux ouverts vers la caméra, je veux bien en faire de même vers l’écran. Ce qui n’est pas une mince affaire car on baille fort au long de ce disco qui distille juste quelques répliques de ci de là, d’une finesse remarquable ( A la Saint Valentin, fille qui me tient la main, à la sainte Marguerite qui me tient la …. Dixit Dubosc ). Alors après, si vraiment voir Dubosc et sa clique danser le disco en slibard fluo avec un T-shirt des Bee Gees vous fait vraiment rire, ce film est fait pour vous. Mais sachez juste que dans ce cas, il est vraisemblable que vous ayez besoin d’un examen psychologique approfondi, afin de cerner ce traumatisme dans votre enfance qui vous pousse à une telle indulgence. Peut être n’avez-vous pas assez écouter George Hernandez ou les Village People ? Oh grand Max Pecas, roi des nanards de la France d’autrefois, tes héritiers légitimes luttent pour le sceptre. N’oublie pas de laisser une bonne parole pour Fabien Onteniente, avec ce Disco consternant, il se l’est bien méritée. (5/10)


Nouveau nanard avec Dubosc, une habitude...

Publié dans AU CINE CE SOIR

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I
C'est vraiment un film complétement bidon!
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