JUNO ( de Jason Reitman )

Publié le par DEVOTIONALL

Pris par le temps, ManuX ne peut pas vous délivrer sa chronique à temps cette semaine. Invitons le cependant à se mettre sérieusement au travail, pour mercredi prochain! En attendant :

Elle est jeune, et elle se fait faire un gamin. En tous les cas, se « faire faire » est peut être un mensonge, dans la mesure où la grossesse n’est pas désirée. Mais elle décide le garder, et ce n’est pas simple, quand on est encore une adolescente. Voilà pour le plot ultra simplifié du film JUNO, de Jason Reitman. Une histoire qui se produit finalement chaque jour, un peu partout autour de vous. Je ne m’attarderai pas ainsi sur le cas de cette élève de quatrième, qui a déjà une fille de quelques mois, et qui doit donc à quinze ans réviser pour son brevet les tables de multiplication et l’histoire de France, et en même temps ne pas perdre l’heure des biberons, qui avec un peu de chance ne tomberont pas en même temps que la Star Ac ou d’autres inepties du genre. C’est beau la vie, parfois.

Les grossesses non désirées sont devenues une des tendances actuelles du cinéma américain. Après Waitress et En cloque, mode d’emploi, JUNO affronte donc cet argument délicat avec légèreté. Jason Reitman, le réalisateur, a lui débuté par un coup de maître qui l’a rendu célèbre, Thank you for smoking. Ici une adolescente qui n’a pas sa langue dans sa poche, et plutôt sur d’elle, doit affronter une grossesse, causée par un jeune imprudent du même age. Ce qui soulève de nombreuses questions sur des sujets comme l’amour, le mariage, ou la liberté, sans vraiment les juger. Le film repose en grande partie sur les talents d’Ellen Paige qui insuffle beaucoup d’expressivité dans son personnage d’ado tiraillée entre son univers et celui des adultes et de leurs responsabilités. Le langage et les situations s’efforcent de paraître les plus « djeunes » possibles et collent finalement assez bien à la réalité, car oui messieurs dames, la réalité est souvent médiocre et décevante, ces temps derniers. Le mérite revient à Diablo Cody, une blogueuse américaine, découverte sur Internet par la production, qui lui a confié le rôle délicat de « grande conseillère » à l’écriture. C’est surtout la réaction des adultes ( les parents de Juno mais aussi le couple à qui l’enfant pourrait être confié ) qui sont dépeints de manière un peu plus anticonformiste par rapport aux standards du genre. Le look de Juno, la bande son qui accompagne le film, les décors toujours plein de lumière, tout cela fait de ce film un divertissement assez sympathique, qui a obtenu un joli succès au moment de sa sortie. Certes, si Juno avait pu accouché d’un enfant lourdement handicapé pour ensuite le jeter dans le fleuve, après l’avoir cruellement enfermé dans un sac plastique Carrefour, le nombre des entrées aurait pu être multiplié par trois. Mais c’est un film gentillet, promis. Pour toute la famille… (7/10)


Une ado enceinte. Non mais quelle honte!

Publié dans AU CINE CE SOIR

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D
Oui bien sur, c'est son père à la petite.
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G
Y a-t-il Gérard Juno, le mec des bronzés, dans le film ... OK je sors.
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