SHE WANTS REVENGE " This is forever "

Publié le par DEVOTIONALL

Faîtes vous partie de ceux que la musique cold wave tente encore ? De ceux qui aiment relever le col de la veste, jouer avec le rimmel et invoquent chaque soir les dieux des eighties pour ces années synthétiques et leurs épigones sérieuses ? Alors vous devez être de ceux qui connaissent et apprécient SHE WANTS REVENGE, tout un programme. Ce groupe est un pur produit de la darkwave américaine, et ressemble fort à une tentative d’hybridation entre des noms tels Joy Division, New Order, Interpol, ou encore Depeche Mode. Le malaise adolescent tourné ici en parodie, le grand guignol exposé sans qu’on sache vraiment où finit le premier et où commence le secong degré, voilà la carte de visite de ces musiciens, qui ont débuté par un premier disque l’an passé et enfonce déjà le clou en ce mois d’octobre avec un bon THIS IS FOREVER. Bon pour les amateurs du genre, totalement dispensable pour les autres.
Le duo californien Justin Warfield / "Adam 12" Bravin est donc déjà de retour, avec en ligne de conduite une fusion racoleuse mais efficace des dance floors et des guitares froides. SHE WANTS REVENGE joue toujours du fond de son frigidaire, mais dissémine de ci de là quelques touches un peu plus chaudes et pèse avec soin le moindre de ses sons sur l’autel de l’efficacité et de la percussion : les titres font mouche instantanément. Si des morceaux comme Checking out sont toujours très carrés et ne prêtent pas à rire, le duo semble s’ouvrir timidement à la pop comme les effets subtils qui émaillent le Rachael final. This is the end est un défouloir pour tous les amateurs de basse souveraine, quand à l’intro de l’album ( First, Love ), on la trouverait volontiers en ouverture d’un bon live de Depeche Mode, ou de … Camouflage, la version light et teutonne. Sur written in blood, le rythme se fait plus syncopé et joue sur le terrain de prédilection de Death in Vegas avec assurance et aisance. Mais alors il n’y pas que des surfeurs et des plages interminables, de sable fin, en Californie ? On peut donc y ressentir ce spleen, cette urgence de jouer tête baissée et la tête dans le mur, à la Ian Curtis ? Ou bien encore n’est ce qu’un bon gros plan commercial que ce SHE WANTS REVENGE ? En attendant de répondre à la question, cet album n’est pas mauvais du tout, et arrive à point nommé pour prolonger l’effet de Control, le superbe biopic dédié au chanteur de Joy Division. (7/10)


SHE WANTS REVENGE reprend le STRIPPED de Depeche Mode : comme c'est bizarre...

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I
J'aime beaucoup ce groupe. Comme Interpol, encore meilleur même.
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