TOKYO HOTEL "Scream" le best of (?)
Ah le beau cas que voici! Digne d'un des meilleurs épisodes le Doctor House ou d'Urgences. Au départ il existait des groupes de musique (?) tels que les Boyzone ou les 2Be3, par exemple. Des boys band, on appelait ça. Des grands gaillards mi couillons mi tarlouzes qui se faisaient épiler le torse et soulevaient de la fonte quand d'autres acordent leurs guitares ou travaillent en studio. C'est qu'ils n'en avaient pas de studios, et qu'ils enregistraient directement dans leur salle de sport préférée. Après il y eut des trucs immondes pour ado attardés, si possible de bonnes famille. Hansun, par exemple. Des petits cons qui n'avaient pas encore mué et nous servaient de la soupe folk pop à longueur de journée ( pour le public des cités il y avait une version ethnique, les 3T, régulièrement violés par Tonton MJ, qui est very bad comme chacun le sait ). Aujourd'hui la fusion a opéré, un organisme génétiquement modifié et qui reprend tous ces alléchants attributs est né : TOKYO HOTEL. N'ayons pas peur des mots, c'est de la merde.
Eux ils ont tout synthétisé : un pur produit de laboratoire, étudié dans les moindres détails pour cartonner au box-office, et tant pis pour le talent ou l'originalité. Ces ados pratiquent un rock geignard et pseudo intello et revendiquent une place au panthéon des groupes pour garçons coiffeurs, ceux qu'on passe en bande son dans les fêtes pour célébrer son coming out en fin de soirée. T-shirts de hardos cracras et coiffures improbables, baggies pathétiques et la mine rebelle, ces Rolling Stones de pacotille enflamme les cours de collèges comme naguère les pogs ou les Pokemons. Bill, censé être le meneur de cette bande d'abrutis pré pubères, est une version plus jeune de Brian Molko, un coté homo à peine refoulé et androgyne dans la foulée qui plait tant à l'ère où les cartes se brouilent en matière de sexualité. Tu es encore hétéro? Tu n'es pas dans le vent, man !
Leur best of, SCREAM, est sorti en juin. Ce qui est surprenant : comment rassembler un best of quand la matière première est à ce point nauséabonde et déficiente, quand il n'y aucune substance hormi un bon gros plan marketing derrière ce panaché de mèches décolorées? Et pourtant ils l'ont fait! Les Teenagers adorent, et ont révisé le brevet des collèges en écoutant cette daube. TOKYO HOTEL est un cauchemar tout droit issu d'un mauvais manga ( en réalité de l'Allemagne de l'Est, tout s'explique...), la marque suprême d'une époque où le bon goût à été définitivement digéré et déféqué depuis longtemps, et où ne subsiste qu'une amère sensation de dissolution de la culture dans le grand néant commercial. Après , si ça peut aider les profs d'allemands à recruter pour leurs classes en Langue vivante 2, c'est toujours ça de pris. ( 2/10 )
Une belle brochette de branleurs, ces Tokyo Hotel.
Une claque et au lit, privé de dessert. Raus, schnell, ein zwei drei...